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https://podcast.ausha.co/les-ale-en-action-s/travailler-en-ale-une-passion
00:00:25 Jean-Michel
Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’accueillir Monsieur Kévin Dubard, qui travaille pour l’Agence locale pour l’emploi de Peruwelz. Bonjour Kévin et merci.
Pour commencer, est-ce que tu pourrais nous. Parler de ce qui t’a motivé à travailler en Agence locale pour l’emploi ?
00:00:48 Kévin
Pour moi, c’est quelque chose qui est venu très tôt. Comme je t’ai expliqué tout à l’heure, à l’âge de 15-16 ans, j’ai dû faire un stage de découverte en entreprise. Je m’étais naturellement dirigé par le groupe de ma commune. L’ALE de Tournai pour effectuer ce stage de découverte, stage qui visiblement s’est bien passé puisque l’ALE m’a proposé par la suite un job étudiant et puis mes études ont été terminées, un poste s’est libéré et j’ai postulé pour ce poste, j’ai été engagé et donc j’ai travaillé à l’ALE de Tournai pendant 16 ans.
00:01:22 Jean-Michel
Et alors c’était engagé par l’ALE puis après tu as bifurqué quelque part, ou en tout cas tu as postulé auprès du Forem, c’est ça ?
00:01:35 Kévin
Voilà, c’est ça. Donc en mai 2023, il y a eu une réunion des présidents, eux non, une réunion des J’étais présent dans le cadre de mon contrat avec l’ALE de Tournai J’ai eu ce jour-là l’occasion de rencontrer Julie Denis, la directrice du Forum. En discutant avec elle, elle m’a suggéré l’idée de postuler au Forem, puisqu’il y avait des postes vacants dans la région. Le film est lui, l’offre est arrivée jusqu’à moi, j’ai postulé, et me voilà à Peruwelz maintenant sous statut, donc au Forem.
00:02:16 Jean-Michel
Et donc tu as commencé à Péruwelz il y a un an finalement ? Six mois. Six mois. Ça a été difficile ?
00:02:28 Kévin
La transition n’a pas été évidente, parce que déjà à Tournai où j’avais une très grosse équipe, ici je me suis retrouvé quasi seul. J’ai une collègue qui vient deux après-midi semaine et j’avais une collègue qui gérait les petits services mais elle n’est plus là aujourd’hui, donc voilà, j’étais très souvent seul. Donc déjà, rien que cet aspect humain était très difficile, puis aussi le fait de passer d’une très grosse ailée à une plus petite, c’était aussi quelque chose qui n’a pas été évident pour lequel il a fallu que je m’adapte. Et puis tout était à faire ici à Péruwelz par rapport à Tournai, tout était déjà fait. Donc cette transition n’a pas été évidente. Maintenant je commence tout doucement à faire mon petit bonhomme de chemin. Et puis aussi d’entrer dans la structure FOREM avec la journée d’accueil, les réunions, les formations, les outils que FOREM met à la disposition des collaborateurs. tous ces nouveaux outils qu’il faut maîtriser. Ce n’est pas facile tous les jours, mais au final, on s’en sort.
00:03:38 Jean-Michel
Déjà eu de beaux souvenirs ou d’excellents souvenirs ici sur Péruwelz avec des prestataires peut-être ?
00:03:47 Kévin
Ah oui, oui, des souvenirs déjà. J’ai quelques prestataires pensionnés. J’ai eu deux prestataires pensionnés depuis que je suis arrivé. En quelques mois, j’ai déjà eu le sentiment quand même qu’ils étaient un petit peu attachés. On leur fait un petit cadeau lorsqu’ils partent, ils nous en font un retour, donc on se dit, bah tiens, même si je les ai croisés que deux ou trois mois, quelque part je les ai quand même marqués, puisqu’il y a un retour de leur part. Puis les retours aussi avec les collègues, les aînés voisines, qui, quand j’étais à Tournai, je n’avais pas ces contacts. Ici, à Péruwelz, on fonctionne beaucoup plus en équipe, je trouve, en réseau avec les ALE voisines. Donc ça, c’est aussi très intéressant et j’ai découvert des chouettes personnes que je ne connaissais pas ou que je connaissais juste de vue quand j’étais à Tournai
00:04:35 Jean-Michel
Oui, c’est un peu différent d’être responsable de ce qu’on a aimé, c’est ça, d’être quelqu’un dans une grosse structure. Tout à fait. Puisqu’on parle de l’ALE de Peruwelz, vous êtes plutôt spécialisé ou vous avez des activités qui sont majoritairement dans un domaine, je pense, par exemple, je sais que, à Ath, qui est une ALE voisine, il doit avoir de grosses demandes au niveau des écoles, je ne sais pas si c’est pareil à Péruwelz ou si on est plus au niveau bricolage.
00:05:05 Kévin
À Péruwelz, c’est vraiment, en fait c’est une ALE qui a été un petit peu à l’arrêt, je veux dire, avant d’arriver pendant quelques années suite à l’absence du collaborateur qui me précédait. Je vais dire que c’est plus le jardinage qui prédomine au niveau des activités. On a des activités dans les écoles, mais c’est vraiment le jardinage, c’est le gros des activités ici à Péruwelz. On a un petit service encombrant pour évacuer les déchets. Ça aussi, ça occupe quelques heures, mais c’est les deux gros pôles. C’est vraiment le jardinage et les écoles qui arrivent en deuxième.
00:05:44 Jean-Michel
Il y a combien de prestataires ?
00:05:47 Kévin
Ici, je crois qu’il y a une cinquantaine de prestataires.
00:05:49 Jean-Michel
Oui, c’est quand même pas mal dans une commune de 17 000 habitants. C’est quand même un beau volume.
00:05:58 Kévin
On essaye. Après, chaque commune, je pense, est différente. Le perwézien, il a sa personnalité. Et c’est vrai qu’ici, à Péruwelz, j’ai remarqué aussi Donc j’ai peu de prestataires, j’ai quelques prestataires qui arrivent à 70 heures, mais c’est pas le cas de tous, donc il vaut mieux leur donner quelques heures à chacun. Pour mes 50 prestataires, j’ai entre 1000 et 1500 heures par mois, en fonction des… Ici en été, évidemment, comme il n’y a pas les écoles, c’est un peu… On est plus autour des 1100 heures ici au mois de juillet, par exemple.
00:06:37 Jean-Michel
Et vous avez, je pense, une petite section titre service.
00:06:41 Kévin
Voilà, une petite section titre service qui a été créée ici en 2009, quand les activités ménagères étaient interdites en ALE pour permettre aux prestataires qui faisaient du ménage de basculer vers un contrat de travail. Donc, initialement, il y avait cinq aides ménagères. Ils ont réengagé un petit peu avant mon arrivée, pour arriver maintenant à un chiffre de 7.
00:07:04 Jean-Michel
Une petite structure. en parallèle…
00:07:07 Kévin
…Que je gère en parallèle de l’aide.
00:07:08 Jean-Michel
Ça remplit les journées. Ça remplit les journées. C’est un beau défi en tout cas. Et selon toi, quelles sont les qualités essentielles pour travailler dans une agence locale pour l’emploi ?
00:07:31 Kévin
Je parviens de travailler comme responsable d’agence, en tout cas comme administrateur. Faire preuve d’humanité. Comprendre les gens. Savoir se mettre aussi à leur niveau. Ne pas les toiser, ne pas les prendre de haut. C’est quelque chose qui ne passe vraiment pas avec les prestataires. Je trouve qu’on n’a pas intérêt à le faire. Vraiment être à leur écoute. et savoir écouter leurs plaintes, leurs demandes, leurs questions par rapport au travail, mais aussi savoir leur parler de leur vie privée. C’est bête, mais voilà. Par exemple, ce matin, j’ai un prestataire qui est venu, et il s’est content de me montrer qu’il y avait eu des oeufs de canetons qui avaient éclos ce matin. Il m’a montré les photos de ces canetons. J’ai passé 10 minutes à regarder ces photos. Il était enchanté. Mais voilà quoi, on lui fait ce petit plaisir, lui derrière il lui fait le petit plaisir d’accepter une ou deux demandes supplémentaires.
00:08:15 Jean-Michel
Il faut être très humain.
00:08:18 Kévin
Voilà c’est l’humanité, pour moi c’est vraiment le maître mot.
00:08:24 Jean-Michel
Et c’est pas parfois un peu difficile de gérer justement les exigences administratives, parce que quelque part tu es fonctionnaire avec évidemment toute une éthique de représentant de la région ici. Et d’un autre côté, cette empathie nécessaire au travail. C’est un équilibre.
00:08:46 Kévin
Moi, je n’ai pas de difficultés avec ça. Je pense que j’arrive à faire passer le message aux prestataires qu’on est là pour travailler d’abord. Après, à côté, on peut être plus sympa, on peut parler de ce qu’on veut, mais ils comprennent bien qu’il y a un cadre à respecter et qu’il ne faut pas déborder. En tout cas, c’est comme ça que j’essaie de faire passer les choses.
00:09:11 Jean-Michel
Au niveau de la motivation, je sens quelqu’un de motivé et je sais qu’il y a parfois des collègues pour qui c’est un peu plus difficile, tu aurais des conseils à donner. Qu’est-ce qui te motive ?
00:09:23 Kévin
Moi, j’ai toujours aimé, j’ai toujours été quelqu’un de proactif, de déterminé. Je suis ici comme chez moi, j’ai un peu l’impression que je gère mon entreprise. Je travaille comme si j’avais un but autre que mon salaire à la fin du mois. Vraiment, j’ai cette satisfaction de me dire quand je pars d’ici le soir, j’ai réglé tout ce que j’ai réglé aujourd’hui, j’ai pas de demandes qui sont en attente, j’ai aidé X personnes aujourd’hui, la petite dame âgée qui a besoin de quelqu’un pour son jardin, elle est servie. Le travailleur, il va se faire un petit peu d’argent en allant faire la plus de la dame. Et puis voilà, c’est ça qui me tient. J’ai un sentiment d’utilité publique en fait. C’est vraiment… C’est là que j’ai ma motivation, parce que mon classement, c’est… Comment dire ? Si on ne fait pas… Si on ne met pas tout en œuvre pour que ça fonctionne, ça ne peut pas fonctionner. Donc voilà.
00:10:27 Jean-Michel
Et au niveau… du fonctionnement avec le conseil d’administration, ça se passe bien ?
00:10:33 Kévin
Ça se passe assez bien. Moi, je n’ai que des contacts avec la présidente. J’ai rencontré le conseil d’administration lors de l’ AG du mois de juin, une fois. Ça s’est très bien passé. Je pense que vous étiez satisfaits de ce que je pouvais rapporter comme éléments, les chiffres, tout ce que vous demandez, je l’ai apporté. Sinon, je n’ai pas encore vraiment de contact avec eux. Si les élections approchent, je sais qu’il va y avoir du changement aussi. Donc voilà, je pense que pour l’instant, je laisse un petit peu tout ça de côté, je laisse ça vivoter et je m’investirai vraiment avec mon nouveau conseil d’administration pour partir sur une nouvelle base, un nouveau collaborateur, un nouveau conseil. Je pense que ce sera le moment de tisser des liens à ce moment-là. Mais aussi, les demandes que je formule auprès de la présidente, généralement, elles sont entendues. Je n’ai pas de problème.
00:11:25 Jean-Michel
Bien, un grand merci à toi pour tout, pour ce témoignage qui est assez aspirant, je l’espère, et qui est plutôt sympathique. Et une bonne journée.