Comme chaque mois, la PAW vous propose de partir à la découverte d’une de ses ALE membres. Pour cette quatrième édition de la rubrique, zoom sur non pas une, ni deux, mais trois ALE qui travaillent la main dans la main au Sud du pays : Arlon, Attert et Habay.
Il est très courant que les responsables des Agences Locales pour l’Emploi plus « rurales » doivent se partager entre deux ALE. Dans la région arlonaise, Virginie Legrand fait encore plus fort puisqu’elle partage son temps entre trois Agences : Arlon, Attert et Habay. « Du moins pour l’instant, vu qu’à Habay, il s’agit d’un remplacement, » précise Virginie. « Mais oui, pour le moment, je m’occupe bien des sections traditionnelles de ces trois ALE. Habay dispose en plus d’une section titres-services, mais ça, je n’y touche pas. »
Attert, un cas à part
Madame Legrand a assez de chats à fouetter avec trois ALE traditionnelles à sa charge, c’est un fait. « Même s’il faut bien avouer qu’il fait plus calme dans certaines ALE que dans d’autres. Ainsi, l’ALE d’Attert est une ALE tout ce qu’il y a de plus particulière. Au niveau de sa population, Attert est déjà beaucoup moins importante qu’Arlon, par exemple. De plus, Attert fait partie des 10 communes les plus riches de Belgique, ce qui fait que les demandeurs d’emploi éligibles en ALE ne courent pas les rues. Heureusement, la solidarité fonctionne et pour répondre à la demande sur Attert, je fonctionne avec des prestataires des communes voisines. Je suis par ailleurs très heureuse d’avoir réussi à mettre au travail une prestataire d’Attert dans une école de Martelange, ce qui fait d’elle ma première travailleuse active sur Attert depuis décembre 2019… »
Des prestations diversifiées
Le manque de demandeurs d’emploi éligibles et/ou volontaires à certains endroits n’a pas empêché Virginie d’étayer la gamme des prestations proposées en ALE au sein des Agences dont elle s’occupe. « Sur Arlon, notre poste le plus important reste la garderie dans les écoles, suivie du nettoyage dans les asbl, puis du jardinage, » précise-t-elle. « Du coup, nous avons beaucoup plus ressenti le premier confinement que le deuxième puisque les établissements scolaires étaient fermés. Sur Arlon, nous travaillons avec les écoles du libre comme du communal. A Attert, commune de 5.650 habitants environ, il n’y a que des écoles communales et là, c’est plutôt le nettoyage dans les asbl et les fabriques d’églises qui est l’activité principale, suivi par les garderies. Dans les écoles des deux entités, nous nous occupons principalement de la surveillance des temps de midi. En effet, il y a quelques années, ces communes ont mis en place une structure d’accueil extrascolaire, laquelle a permis à plusieurs anciens prestataires ALE de signer un contrat. »
Satanées tondeuses électriques!
En ce qui concerne le jardinage, Mme Legrand a constaté quelques évolutions ces dernières temps. « Il y a quelques années, c’était principalement pour la tonte des pelouses. Mais depuis l’apparition des tondeuses automatiques, la demande a fortement baissé de ce côté-là. Heureusement, on fait toujours appel à nous pour l’entretien de parterres ou la taille de haies. »
Vivement 2021!
Comme toutes les ALE, celles d’Arlon et de sa région ont connu une baisse des activités suite à la crise sanitaire. « Ce qui m’inquiète le plus, c’est que beaucoup d’utilisateurs ne se sont même pas réinscrits. Souvent, ce sont des personnes âgées chez qui la famille proche s’est occupée des tâches habituellement dévolues à nos prestataires. Nous espérons que la tendance sera inversée en 2021 et que ces gens-là feront à nouveau appel à nous. »
Un espoir nourri par de nombreuses ALE, de Comines à… Arlon.