Les ALE se battent.
Malgré les coups qu’elles reçoivent depuis plus d’une décennie, elles demeurent des structures locales d’insertion professionnelle — à travers leurs sections TS — et de réinsertion sociale à travers leur mission de base à l’attention des demandeurs d’emploi.
Des ALE s’unissent et communiquent.
Nos collègues et confrères de la Wallonie picarde l’ont une fois de plus démontré en organisant une soirée d’échange sur l’avenir des ALE. Michaël vous en dit plus ici.
Ce fut l’occasion de dévoiler une capsule vidéo promotionnelle à retrouver ici.
À l’autre bout de la dorsale wallonne, c’est notre collègue Hervé, de l’ALE de Crisnée, qui est mis à l’honneur par sa commune, la vidéo est à voir ici.
Cette escapade athoise me permit d’intervenir. J’ai rappelé que les ALE ne sont pas une branche de l’administration régionale, mais des entités juridiques indépendantes dont l’organisation sur une base communale garantit la capacité d’adaptation aux réalités de terrain.
À la suite de cette soirée, une proposition de rencontre fut initiée par madame Denis à l’attention de la PAW. Un rendez-vous a été fixé et je ne manquerai pas de venir vers vous avec son compte-rendu.
Nous voilà rassurés… ou pas.
Sur le plan politique, madame la députée Vandorpe, que je remercie au passage pour l’intérêt constant qu’elle a manifesté pour la matière durant cette législature, a interrogé la ministre sur base d’un articulet du mois passé où nous nous étonnions des variations dans les conditions pour pouvoir postuler comme REQ. L’intervention est à voir ici à 2H38’.
Il ressort de la réponse de l’administration que le Forem peine à trouver des candidats — nous l’avions remarqué — ce qui est tout de même ennuyeux lorsqu’on prétend exercer l’autorité hiérarchique.
Contrôlez, contrôlez, il en restera toujours bien quelque chose…
Le printemps semble l’occasion des contrôles pour les ALE wallonnes. Collègues et confrères relaient une vague d’inspection qui semble cibler nos structures.
J’avoue qu’au sein du CA de la PAW nous nous interrogeons beaucoup sur la répartition des contrôles par l’administration. Nous serions intéressés par la publication d’un rapport justifiant du fonctionnement des services chargés de ces derniers.
Du terrain nous revient l’obsession de l’administration pour les titres-services électroniques. Michaël vous en dit plus ici.
Cette problématique est cependant ancienne. La thèse de l’administration est que les salariés doivent encoder eux-mêmes les prestations. Si l’employeur se substitue à ce dernier, l’administration agite le risque d’une hypothétique fraude et, de toute façon, d’une forme d’usage de faux.
Quelle fraude serait rendue plus facile et plus indétectable par l’encodage direct des prestations électroniques par l’entreprise ? Mystère.
Imagine-t-on demain que dans une entreprise, mettons de construction, chaque ouvrier. ière doive facturer sa propre prestation ?
La situation pourrait être amusante. Mais elle ne permet d’exiger de la malheureuse entreprise dont le nombre de TS encodés par elle-même est jugé excessif par le contrôle, le remboursement de la subvention pour les heures contestées. Lorsqu’on sait que les prestations « électroniques » plafonnent à 40 % du volume global, il y a là un puissant levier pour entrainer la faillite d’une société.
Si j’insiste sur cet aspect, c’est en partie parce que les études montrent qu’une frange du public cible de la mesure TS s’avère être aussi en décrochage numérique (je renvoie les curieux à cet article).
Et les chèques ALE électronique alors ?
Par ailleurs, la lecture faite de la situation a des conséquences sur la façon dont le Forem envisage le circuit du chèque ALE électronique.
En effet, sous peine de créer une trop forte différence de traitement entre les employeurs TS et les ALE considérées comme l’employeur des prestataires ALE, l’administration doit maintenir un rôle à ceux-ci dans l’encodage de leurs prestations… Il est difficile de mieux illustrer l’expression « se tirer une balle dans le pied » !
En guise de conclusion.
Bref, la lecture de nos news vous l’a sans doute démontré, la PAW a été sur tous les fronts ce premier semestre 2023.
À l’heure où les AG ordinaires de nos structures se profilent, je terminerai en vous rappelant qu’il est temps de mettre à jour vos statuts (article et conseils ici).